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Ce vendredi, le Sénat a adopté un amendement du gouvernement qui autorise la prescription de la pilule du lendemain dans les établissements scolaires. Une initiative qui permet, selon la sénatrice PS Chantal Jouanno, « d’anticiper un sujet de préoccupation majeur pour les jeunes filles de 15 à 16 ans, qui connaissent des difficultés d’accès à une contraception ».

Selon la sénatrice, « ce sujet doit être une priorité ».

Selon une étude de Santé publique France, 55 % des filles de 15 à 16 ans auraient déjà eu recours à la pilule du lendemain.

Une donnée qui a incité la ministre de la Santé Marisol Touraine à prendre les devants.

Dès le 1er novembre prochain, la prescription de la pilule du lendemain pourra donc être faite dans les établissements scolaires. « Une autorisation à titre exceptionnel qui n’est pas une obligation », précise le ministère. Le dispositif est également mis en place « en concertation avec les autorités sanitaires ».

De son côté, l’Organisation Mondiale de la Santé a également donné son aval pour « le recours aux services médicaux et infirmiers scolaires » afin de dispenser ce type de conseils. Un texte qui sera débattu dès la semaine prochaine en commission des affaires sociales.

Déjà, le 20 octobre dernier, l’Académie de médecine avait jugé que « les risques liés à la prise de la pilule contraceptive ne justifient pas de prescrire systématiquement aux jeunes filles la pilule du lendemain ».

Malgré tout, la ministre de la Santé a assuré que cette nouvelle procédure « ne saurait remettre en cause les bonnes habitudes prises par les femmes et notamment en matière de respect de la contraception ».

D’ailleurs, le ministère de l’Éducation nationale va accompagner les établissements scolaires pour sensibiliser les lycéennes à cette méthode de contraception.

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Photos : Sipa

Vidéo - A Lyon, la pilule du lendemain dans les écoles

Selon les résultats d’une étude réalisée par l’association « Santé Jeune », 55 % des filles de 15 à 16 ans auraient déjà eu recours à la pilule du lendemain.

Les élèves de la Ville de Lyon ont reçu l’information vendredi 20 octobre, par le biais d’un courrier qui leur a été adressé. Ils ont pu en discuter, en discuter avec leurs professeurs, des infirmières scolaires et du CPE. « Nous nous tenons à la disposition de tous ceux qui souhaitent en discuter », souligne le directeur de la communication de la Ville, Laurent Melon. Des discussions qui ont duré une dizaine de minutes.

Un moyen également d’inciter les adolescentes à en parler à leurs parents, selon le maire.

« Ces échanges ont permis de mettre en avant les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes filles et les moyens qu’elles ont déjà trouvés pour y faire face. », poursuit Laurent Melon. Un sujet qu’il a bien l’intention de porter devant le parlement.

« L’objectif, c’est de mieux faire connaître les risques d’une grossesse non désirée, mais aussi d’accompagner les jeunes filles », assure la maire de Lyon Nathalie Perrin-Gilbert. Un combat qu’elle mène depuis qu’elle a pris la tête de la Ville. « Aujourd’hui, le nombre de jeunes filles qui se retrouvent enceintes ou qui font des fausses couches est très important. Il faut agir », insiste-t-elle.

En 2013, le nombre de grossesses non désirées est en hausse de 30 % chez les 15-19 ans.

Ce qui inquiète le plus le corps médical, c’est la précocité des rapports. Les adolescentes sont plus précoces que les filles de 15 à 17 ans.

Les jeunes filles de 15 à 19 ans sont plus nombreuses à avoir eu un rapport sexuel lors des six derniers mois qu’elles étaient en âge de procréer. Elles sont donc plus précoces en âge.

Les grossesses non désirées ne sont pas plus fréquentes.

Il n’existe pas de traitement préventif contre les grossesses non désirées.

Dossiers

• PILULE : LES 3 POINTS FORTS, VIDEOS.
• PILULE : QUELS SONT LES RISQUES ?
• PILULE, FEMME ENCEINTE : COMMENT LA CONTRACTER ?
• PILULE : PILULE CONTRE LE GROSSESSE NON DÉSIRÉE

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Merci à Anne-Sophie, 23 ans, étudiante lyonnaise et maman de 3 enfants !

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